0. Introduction
Il est à savoir que l’homme dans le monde tout ce qui justifie son agir, c’est le souci d’accéder à l’amélioration de sa vie. Mais parfois, il y a des raisons qui constituent le mur qui empêche l’homme à améliorer sa vie. De ce fait, le philosophe africain actuellement ne se laisse pas indifférent, il réfléchit sur ce point. C’est pourquoi, le professeur Sylvain Tshikoji Mbumba trouvera cette cause peut être au niveau éthique. En notre sens, nous trouvons que les échecs cuisants de développement en Afrique peuvent être le fruit d’une, carence éthique chez les dirigeants politiques africains. C'est-à-dire les échecs réguliers sur le plan de développement, sur le plan de gouvernance, sont peut être le produit d’une carence éthique chez les dirigeants politiques africains.
Cette situation préoccupante interpelle plus d’un et oblige le philosophe africain à penser à la construction d’une nouvelle Afrique. C’est pourquoi, nous essayerons de réfléchir avec le professeur Tshikoji à construire une nouvelle Afrique qui sera fondée sur des bases éthiques ;sans lesquelles l’Afrique restera toujours dans la situation actuelle, qui est celle de violence,de guerre etc. C'est-à-dire l’Afrique aujourd’hui pour accéder au développement demande un sens strict de l’obligation morale et avoir des chefs responsables.
Dans le présent travail, nous voulons proposer une nouvelle éthique du pouvoir aux chefs et dirigeants politiques africains, qui fera appel à ces derniers qui ont le pouvoir d’avoir des responsabilités et d’exercer une responsabilité suprême ;de l’homme, de la communauté et la chose publique. Des chefs qui ont la cohérence et constante, le patriotisme et le nationalisme. Il est à savoir que, ce travail aura comme cimentation l’ouvrage de professeur Sylvain Tshikoji Mbumba : ²De la bonne gouvernance. Appel à un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique noire ² .
Pour une bonne compréhension de ce travail, il est divisé en deux grandes parties :
1) la première partie nous parlera de quelques difficultés de la bonne gouvernance ;
2) a deuxième partie nous parlera d’un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique.Ce travail sera terminé par une conclusion qui en fera la synthèse.
I. Quelques difficultés pour une bonne gouvernance
en Afrique
L’Afrique cherche toujours à accéder au développement au niveau pragmatique, mais il y a toujours quelques difficultés qui constituent le mur pour ce continent de pratiquer la bonne gouvernance. Comme les élections sans vraie choix, les multipartismes sans vraie démocratie, le soutient des grandes puissances aux chefs dictateurs.
Il est à savoir que, la démocratie reste une histoire non un Etat. C'est-à-dire, même l’Afrique avant d’arriver à l’application d’une démocratie digne de ce nom, doit d’abord entendre la démocratie comme une histoire. Comme le pensait l’actuel président libyen que : « les grandes puissances ne doivent pas imposer à l’Afrique leur façon de voir la démocratie, car l’Afrique pouvait se démocratiser sans les grandes puissances »[1].
Autres difficultés à savoir, selon le professeur Sylvain Tshikoji Mbumba, c’est à partir de quatre valeurs qui conditionnent la bonne gouvernance proposée par la banque mondiale qui sont :
a) la gestion saine du service public
b) la responsabilisation des gouvernants
c) le cadre légal du développement et l’Etat de droit
Quant on parle de la gestion saine du service public, on voit manque de maîtrise dans les services de l’Etat ; le cadre légal qui a trait à une appréhension selon laquelle plus qu’il y a des lois, plus la porte pour la bonne gouvernance est ouverte.
La responsabilisation, c’est la qualité que doit avoir un agent de service public.
I.1. L’absence de la culture politique et démocratique
Il est à savoir que, l’une des difficultés qui calfeutre l’Afrique dans une situation des violences, des guerres et toutes les autres situations misérables ; c’est la carence d’une culture politique et démocratique chez les dirigeants africains. C’est là revient à dire que, nous constatons une carence éthique dans l’agir de l’homme politique africain.
Il y a un multipartisme formel mais, en réalité cela n’a pas de place normale dans la société africaine.
En outre, la démocratie n’est pas envisager comme un bien que l’on peut posséder perpétuellement, mais elle est à appréhender comme une quête, reconquête ; comme l’exprime le professeur Tshikoji : « la démocratie n’est jamais un idéal acquis au préalable et n’est même pas un acquis perpétuel, elle exige engagement, sacrifice et de persévérance »[2]. En notre sens, cette tache est indispensable pour le développement de l’Afrique d’aujourd’hui. Les dirigeants doivent avoir un sens éthique de la démocratie, en d’autres termes une éducation de la culture démocratique.
Cet appel d’une éducation, n’est pas réalisé, reste une difficulté pour l’Afrique, car les chefs et les opposants ne bannissent pas encore le séparatisme, les violences des uns vis-à-vis des autres. Autre problème, c’est que dans l’Afrique s’il n’y a pas de bonne gouvernance, c’est par ce que le peuple, donc chaque citoyen ne se donne pas, parfois dans l’exercice permanent de l’œuvre politique ; et à la participation effective et efficace à la gestion politique de la cité.
Ce qui précède, montre qu’il y a une immaturité politique chez les dirigeants africains ; à l’exemple des élections organisées en Afrique, il est rare de voir qu’un président organisateur des élections puisse échouer. Un président organisateur doit toujours passer, ou soit beaucoup passent nécessairement après qu’ils aient truqué partiellement ou honnêtement. C’est comme le croyait aussi Toulabor : « l’élite politique organise les élections pour se donner l’impression de participer à la culture politique universelle et que ces consultations ne pourraient être une sorte de rituel où le pouvoir se met en représentation»[3].Ce qui précède, montre en notre sens une immaturité politique et démocratique, à l’instar de la Zimbabwe, R d c,…
I.2 Le tribalisme et L’occultisme
Il est à savoir que, l’une des difficultés selon le professeur Tshikoji reste le tribalisme et l’occultisme, c’est ainsi qu’il dit : « ce qui frappe au premier le chef dans cette Afrique toujours en transition, c’est la présence omnipotente du démon du tribalisme et l’occultisme »[4]. Cela revient à dire qu’en Afrique au lieu d’avoir une éducation politique et démocratique, les gens font toujours recours à la ²coterie² et au fétichisme. En d’autres mots, on choisie le chef en tenant compte de son coin et le chef pour accéder au pouvoir fait un recours au médecin noir, celui-ci lui donnera des ²médicaments² pour avoir une forte popularité, afin d’être élu. Par medicament, il s’agit des fétiches pour être élu.
En outre, pour bien maintenir le pouvoir dans toutes les dimensions sociales africaines, on accorde des places importantes aux siens, pour son bon soutien. Et des places inférieures aux membres d’autres coins. C’est pourquoi le professeur Tshikoji écrit : « pour s’asseoir et se maintenir au pouvoir, le dirigeant africain dispose les plus importantes charges publiques et les prébendes les plus juteuses aux siens qui sont des hommes et des femmes choisis à l’intérieur des cercles concentriques de la famille, du clan, de la tribu et de la région »[5].
II. Pour un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique
Comme nous l’avons souligné dans la partie précédente, l’idée selon laquelle les multiples problème que traverse l’Afrique sont liés à une carence éthique du pouvoir ; c’est pourquoi dans la partie présente, notre effort est de présenter quelques visions éthiques pour le pouvoir en Afrique en vue d’une bonne gouvernance.
II.1 La Responsabilité
L’homme étant un être responsable, il a toujours des responsabilités ; mais il est à savoir que la responsabilité est à comprendre ici, dans deux sens :
1° sous le sens juridique, c’est-à-dire quelqu’un a commis des actes, et il en est responsable ; Autrement dit, il doit répondre de ses actes, il est responsable de ses actes et le cas échéant. A cette idée selon le professeur Tshikoji Mbumba, on peut mêler celle de la punition morale ; c’est comme le dit aussi Hans Jonas : « c’est l’acte, plus que les conséquences, qui est puni s’il s’agit d’un crime et c’est d’après lui qu’est évalué le châtiment »[6].
2° ce concept peut être considéré comme un sens en vertu duquel ,je me sens donc,responsable de la chose qui revendique mon agir , ;comme le dit Tshikoji.
En notre sens, la responsabilité nous apparaît comme le disait Levinas : « chacun est responsable de chacun et de tous». En parlant de la responsabilité, nous orientons notre pensée plus vers l’homme politique, autrement dit vers le dirigeant politique, c’est-à-dire comment doit être le nouveau chef dont l’Afrique a besoin dans le monde d’aujourd’hui. En d’autres termes, notre attention est orientée vers l’homme politique que nous proposons de prendre pour l’exercice du pouvoir dans la responsabilité vis-à-vis de l’homme, de la communauté, et de la chose publique ou bien commun.
II.1.1 La responsabilité vis-à-vis de l’homme
Les homme étant responsables des uns et des autres ; selon Tshikoji : « la responsabilité qui doit incomber l’homme politique africain est d’abord une responsabilité pour l’homme »[7]. De ce qui précède, nous comprenons que toute activité politique doit avoir comme référence l’homme, en d’autres termes doit être anthropocentrique. Ce travail est un appel aux hommes politiques par les philosophes, afin de tout faire dans l’agir politique pour promouvoir l’homme, et cette responsabilité des politiques envers l’homme, est un ordre comme cela est exprimé par Levinas : « la fin de l’exercice du pouvoir, c’est l’homme, tout être humain »[8].
II.1.2 La responsabilité envers la communauté
Comme nul n’ignore que, la responsabilité dans laquelle se trouve le politique africain, est celle de l’homme ; cela revient à dire que, selon le professeur Tshikoji le premier commandement dans l’exercice du pouvoir doit être celui de l’existence de la communauté historico éthique. En notre sens,c le chef par sa politique, doit avoir comme priorité l’existence d’ une communauté dans laquelle, les homme devront vivre en paix, en harmonie,cela comme le dit Platon . C’est en ces termes que Tshikoji dit : « l’existence de la communauté historico-éthique veut dire simplement que des hommes et des femmes vivent ; qu’ils vivent bien et dans la paix, c’est le commandement absolu »[9]. De ce qui précède, nous pouvons dire que toute l’orientation téléologique de l’action politique ne peut être que la satisfaction de l’humanité, de la communauté. Un chef, n’est chef que pour la communauté dans laquelle, il appartient ; autrement dit, il est au service des membres de sa communauté. Cela revient à dire qu’un chef africain est comme le disent les sakatas : « nkeme ebwe ese bee »[10].ceci veut dire qu’un chef est chef pour les sujets et il appartient aux sujets.
De ce qui precede, nous comprenons qu’en Afrique l’autorité politique doit travailler de manière que l’action politique renvoie à une fin commune, et se détermine en fonction de cette fin et de l’intérêt de toute la communauté.
Autrement dit, le chef doit mettre fin au tribalisme, aux violations de droits de l’homme et à toute sorte de violence. Il est à savoir que, cette communauté éthique est responsable d’elle-même, participe activement à son action et à la solidarité de son destin.
II.2. Patriotisme et le Nationalisme
Il est à savoir que, l’exercice du pouvoir en Afrique nécessite dans le monde d’aujourd’hui la présence du patriotisme ; c’est-à-dire le patriotisme est un élément fondamental de l’exercice du pouvoir en Afrique. C’est dans ce sens que nous faisons appel à un ordre éthique aux dirigeants africains, en vue d’une bonne gouvernance. Le chef doit aimer sa patrie, sa communauté dans laquelle il appartient. C'est-à-dire dans toute son action de dirigeant, on doit sentir son amour vis-à-vis de sa communauté comme le dit Tshikoji : « ses frères et sœurs, les membres avec qui , il partage la communauté et le destin doivent jouir de l’amour de l’homme d’Etat »[11]. De ce qui précède, nous sommes permis de dire qu’un chef doit être attaché à ses frères et sœurs, bref des membres de sa communauté.
Nous pensons que si l’Afrique n’accède pas à la bonne gouvernance, ce facteur influence aussi, car en Afrique beaucoup des chefs ne sont pas des véritables nationalistes et n’expriment pas le sentiment d’attachement à la population. D’où l’appel éthique que nous faisons aux dirigeants, c’est la reconnaissance de la dimension éthique du patriotisme dans le pouvoir ; car le patriotisme apparaît comme une vertu fondamentale dans la vie de tout citoyen, à fortiori le chef qui a le pouvoir sur la nation. D’où le chef ou l’autorité politique de l’Afrique noire doit faire de la gestion quotidienne de ses responsabilités, maintenir le patriotisme et le nationalisme et la démocratie. Cela revient à dire que, l’autorité politique doit agir de telle manière à satisfaire sa communauté et la réalisée de manière éthico- politique, c’est-à-dire l’éthique est indispensable dans la gestion.
II.3 Le rationnel et le raisonnable
A ce niveau, avant de parler de l’application du rationnel et du raisonnable, il est important de distinguer le rationnel du raisonnable. Par le rationnel le professeur Tshikoji entend : « une recherche par chacun de la satisfaction de ses intérêts et renvoie à son propre bien, tandis que le raisonnable représente les contraintes des termes équitables et équilibrés de la coopération sociale et renvoie au juste et au bien de tous et de chacun »[12].Dans ce sens, avec le professeur Tshikoji nous comprenons que, quand on parle de raisonnable de manière anticipative, c’est parler du rationnel. Alors la vocation de l’homme politique ressort de la conciliation de la nécessité entre le rationnel et le raisonnable.
De ce qui est dit ci- haut, nous trouvons que selon Tshikoji, l’homme d’Etat africain doit prendre conscience, déterminée de faire coincider la puissance publique, d’exercer les libertés des hommes, de manière à les conduire dans la société où tout le monde agit par la raison. En d’autres mots, dans une société où tout homme est inspiré par la raison et chacun pouvait agir par sa liberté pour tous, et tous pour chacun. C’est comme le dit Weil : « l’homme au pouvoir sa tache devient la constitution d’une société où seront réunis les conditions de la satisfaction de l’homme dans la connaissance de tous et de chacun par tous et pour chacun »[13]. Nous comprenons que l’action du pouvoir en Afrique doit consister à la suppression des violences et des droits, pour que règne la liberté, dans les états d’Afrique. Il sera donc, demandé aux hommes politiques africains de s’occuper non seulement de résoudre les contradictions dans la société, mais aussi d’assurer une éducation de la société, c’est-à-dire du genre humain.
En parlant du rationnel et du raisonnable, ceci doit être montré dans l’agir du chef ; ce dernier ne doit pas imposer ses volontés, il doit au contraire savoir s’user avec rationalité et raisonnablement des potentialités humaines présente dans sa communauté. Il ne doit pas se faire maître suprême de tous.
II.4. Participation et Réciprocité
Dans ce sens, l’ordre éthique à donner aux dirigeants, est celui de faire ou de favoriser le droit de chacun à la liberté, à l’action de la communauté et une égalité juridique. Pour poser un fondement solide du pouvoir, il est mieux de reconnaître le droit de chacun des membres de la communauté. De ce qui précède, nous comprenons que le pouvoir qui correspond à l’aptitude de l’homme à agir.
Comme l’exprime aussi Hannah Arendt : « l’action libre est l’initiative à plusieurs qui inaugurent quelque chose et la mène à bien, et, non en vue d’un résultat extérieur dont cette action serait seulement le moyen, mais plus essentiellement afin de réactualiser un espace politique qui ne vit que de cette spontanéité en commun » [14].
En notre sens, nous trouvons que le professeur Tshikoji, trouve que les dirigeants ne doivent plus écarter ou étouffer la liberté des autres, tel que cela est constaté en Afrique actuel, au contraire les chefs africains doivent reconnaître la liberté des chacun des membres ; qu’ils reconnaissent les talents des autres ; afin de les approcher pour un développement commun et durable. Cela revient à dire que le chef ne doit pas seul voir le développement comme son monopole. Le développement suscite la participation de tous. Comme le dit aussi le professeur Tshikoji : « tous sont appelés à prendre part à l’action commune, en vue de la réalisation parfaite de la communauté historique et politique»[15]. De ce qui précède ,nous sommes permis de dire que le pouvoir ne doit pas être centralisé sur un individu, mais le chef doit se faire compagnon de tous, afin de profiter des talents des autres et de sa capacité propre pour participer à l’action commune. C’est cette nouvelle vision éthique que le pouvoir devient une action commune dans la quelle tout le monde doit participer et se réunir pour la bonne gestion de la chose publique.
Il est à savoir que le sens de la participation ouvre aussi la porte à la discussion et à la compétition positive. Dans ce sens nous comprenons que les conflits ne sont pas à éliminer pendant l’exercice du pouvoir, or la vision éthique nous demande d’inventer ou de privilégier des mécanismes qui puissent permettre aux individus d’exprimer leurs pensées et de rester négociables. Comme nous le disons : « du choc des idées jaillit la lumière ». Le rôle des dirigeants est de créer un espace publique qui puisse favoriser la libre discussion et liberté d’expression organisée. Maintenant, la visée éthique est celle de permettre aux individus la pleine expression de pensée et d’opinion à propos des événements, des projets de développement, des décisions et des pratiques préconisées par le pouvoir. Ce principe de discussion autorise même l’opposition intellectuelle, d’opinion ; en vue d’éclaircir les questions existentielles et intellectuelles.
II.5 La réalisation de la parole
Comme l’exprime bien le titre, le chef doit faire un effort de réaliser ses mots. Comme cela est dit : les actes valent que la parole. C'est-à-dire un dirigeant doit faire un effort de concilier sa parole avec son agir. L’homme d’Etat doit faire un effort de manière que la parole et l’action puissent cœxister vis-à-vis du pouvoir et des hommes. Comme l’exprime aussi Austin : « la parole doit nécessairement se briser dans l’action, car la parole prononcé devant une communauté est déjà elle-même action »[16]. Ce qui précède laisse penser Tshikoji, l’action est liée à la parole, au vivre ensemble, comme le pensait aussi Hannah Arendt.
En notre sens, dans l’agir politique africain pour une bonne gouvernance, on ne doit pas agir pour la satisfaction personnelle du chef ; mais pour le bien public. Ceci revient à dire que, la bonne politique doit arriver à satisfaire le besoin collectif, le besoin de la communauté tout entière, c’est pour cela qu’elle doit solliciter la participation de tout le monde. La nouvelle vision éthique pour une bonne gouvernance que nous proposons, est que les dirigeants africains doivent agir pour l’intérêt commun, car c’est là l’essence même de l’action politique. Et dans l’agir politique, on ne doit pas seulement voir le présent, l’homme politique doit aussi travailler pour les biens futurs d’une manière anticipative. Il faut voir l’intérêt de la génération future et sauvegarder sa communauté, c’est en ces termes que le professeur Tshikoji écrit : « l’homme d’Etat devra faire preuve d’un savoir anticipatif et prédicatif gagnant sur un espace temporel public considérable sorte que les choix présents rendent honneur aux intérêts inexprimé dans l’avenir » [17].
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous n’avons pas la prétention d’avoir épuiser tout ce sujet, mais nous avons montré quelques difficultés dans la praticabilité de la bonne gouvernance en Afrique ; et nous avons donné quelques visions éthiques du pouvoir en Afrique, en vue d’une bonne gouvernance. Pour ce faire, nous avons trouvé avec le professeur Tshikoji utile et même impérieux de repartir sur d’autres bases en privilégiant une conceptualisation du politique et de l’exercice du pouvoir fondée sur une nouvelle éthique du pouvoir en Afrique d’aujourd’hui.
Il est à savoir que, nous avons trouvés que l’Afrique pourrait sortir du cycle infernal des guerres, des violences et des violations des droits humains, de liberté d’expression, si dans l’exercice du pouvoir , on intègre la responsabilité, le patriotisme, le rationnel et le raisonnable, la cohérence et la constance. Et nous, nous sommes rendu compte que d’autres aspects ont été passés sous silence en Afrique ; et constituaient aussi un mur pour la pratiquabilité de la bonne gouvernance. Une bonne éducation politique et démocratique s’avère nécessaire dans l’Afrique actuel.
BIBLIOGRAPHIE
v TSHIKOJI Mbumba, Sylvain., De la bonne gouvernance. Appel à un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique noire, Kinshasa, Cerdaf,2001.
v Arendt, Hannah., Condition de l’homme moderne, Paris, Colman-Levy, 1961.
v AUSTIN, J.L., Quand dire c’est faire, Paris, Seuil, 1970.
v HANS, Jonas, Le principe de responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique. Trad.de l’allemand par J.GREISH, Paris, Cerf ,1992.
v LEVINAS, Emmanuel., Le temps et l’Autre, Paris, PUF., 1985.
v MOAMMA EL KADHAFI., Le livre vert. La solution du problème de la démocratie « le pouvoir du peuple» 1ère partie, 2è éd., Tripoli, Yamahiriya, 1998.
v WEIL, E., Philosophie politique, 4è éd., Paris, Vrin, 1984.
[1] MOAMMA EL KADHAFI, Le livre vert. La solution du problème de la démocratie « pouvoir du peuple»1ère
Partie, 2ème éd., Tripoli, Yamahiriya, 1998, p.49.
[2] S. TSHIKOJI Mbumba, De la bonne gouvernance. Appel à un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique noire, Kinshasa, Cerdaf, 2001, p.42.
[3] C. TOULABOR, Transition démocratique en Afrique, in Afrique, 2000, n°4 février, 1991, p.62.
[4] S. TSHIKOJI Mbumba, Op.Cit., p. 51.
[5] ibidem
[6] J. HANS, Le principe de responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique. Trad. de l’allemand par
J. Grieish, Paris, Cerf, 1992, p.131.
[7] S.TSHIKOJI Mbumba, Op.Cit., p.54.
[8] E. LEVINAS, Le temps et l’Autre, Paris, P.U.F., 1985, p.75.
[9] S. TSHIKOJI Mbumba, Op.Cit. ,, p.55.
[10] Nkeme ebwe ese bee : proverbe Sakata qui veut dire, on est chef pour les gens, pour les membres.
[11] S. TSHIKOJI Mbumba, Op.Cit . , p.58.
[12] Ibid, p.60.
[13] E. WEIL, Philosophie politique ,4ème éd, Paris, Vrin, 1984, p.139.
[14] H. ARENDT, Condition de l’homme moderne, Paris, Calmann-Lévy, 1961, p.141.
[15] S. TSHIKOJI Mbumba, Op.Cit. , p.64.
[16] J.L.AUSTIN, Quand dire, c’est faire, Paris, Seuil, 1970, p.42.
[17] S. TSHIKOJI Mbumba, Op.Cit. , p.67.
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