samedi 9 juillet 2011

L'UNIVERSITE DE MAI-NDOMBE

Reportage/Recteur a.i. de l’UNIMA : L’abbé Bienvenu Bolinga qualifie de scandaleux cancer, la crise socio-économique du Mai-Ndombe


parJean Mel Bolamle 10/05/2011



Aujourd’hui, nous évoquerons l’analyse d’un spécialiste en développement communautaire sur la situation de cette partie de la province de Bandundu. Nos lecteurs se souviendront certainement de notre point de vue personnel consécutif au constat fait pendant ce voyage initié par la haute hiérarchie de ‘’Le Climat Tempéré’’. Il sera question cette fois-ci de l’étude de l’abbé Bienvenu Bolinga, recteur ad intérim de la jeune Université du Mai-Ndombe ‘’UNIMA’’, qui qualifie de ’’ scandaleux cancer’’ la crise socio-économique que connaît actuellement ce district, à l’instar d’autres parties de la République Démocratique du Congo.



Dans cette analyse scientifique, l’abbé-recteur, qui a présenté son étude, en la salle de conférences de l’Université du Mai-Ndombe, à Bokoro, dans le territoire de Kutu, devant une assistance très nombreuse comprenant les étudiants de différentes institutions de l’ESU et notabilités de cette cité, se penche d’abord sur les causes exogènes et endogènes du retard cumulé dans le développement du Mai-Ndombe, jadis un d’importants pourvoyeurs de la caisse de l’Etat colonial, et propose ensuite quelques pistes de solution pour sortir cette contrée de sa léthargie actuelle. Sur le plan extérieur, l’orateur estime que la crise socio-économique de ce district est la conséquence logique des crises économiques internationales à répétition.



‘’Cette crise, qui frappe régulièrement de plein fouet le monde entier, n’a jamais épargné le Mai-Ndombe, qui était un domaine privé de Léopold II, roi des Belges, considéré comme paradis terrestre où coulaient le lait et le miel, pour les uns, et Bethleem africaine ou pays du pain pour les autres’’, soutient le recteur intérimaire de l’‘’UNIMA’’, qui ajoute que la crise socio-économique qui ronge actuellement l’ancien Lac Léopold II est un mal pernicieux qui ressemble à une tumeur maligne caractérisée par la prolifération anarchique des cellules d’un organe ou d’un tissu.



De l’avis de l’abbé Bienvenu Bolinga, si le cancer, dans la biomédecine paraît résistant à toute thérapie, pour le cas de la crise socio-économique du Mai-Ndombe, il semble, cependant, curable s’il est soumis à une thérapie adéquate et efficiente. Evoquant les causes endogènes du retard du Mai-Ndombe, l’orateur l’attribue à l’explosion démographique évaluée à plus de deux millions d’habitants, soit à peu près la population d’un Etat voisin de la RDC, à l’irresponsabilité et l’immobilisme de l’élite intellectuelle, au refus systématique de transformation ou changement de la société, à la peur du risque, au poids de la coutume ou la tradition qui pèse lourdement sur la mentalité des populations locales dont certaines croient encore aux pratiques fétichistes, l’absence de notions de temps, ainsi qu’à de vieilles méthodes d’élevage, pêche et des activités agricoles.



"L’abandon des cultures industrielles telles que le café, le caoutchouc, la fibre textile, etc.… introduites par les colons belges, le délabrement avancé des infrastructures routières , fluviales, aéroportuaires et économiques, sans oublier l’absence totale d’institutions financières et bancaires susceptibles de facilités la circulation de la monnaie, ont contribué aussi à la situation socio-économique catastrophique que connaît pour le moment cette partie de la République", soutient le numéro 1 de l’Université de Mai-Ndombe.



Après avoir regretté qu’en dépit d’énormes ressources naturelles, humaines, ses saisons alternatives très favorables à l’agriculture et l’élevage et une importante hydrographie comprenant un des grands lacs du pays et plusieurs cours d’eau poissonneux, et tout autres opportunités pour se développer, le Mai-Ndombe vive dans une misère indescriptible, l’orateur propose une démarche clinique destinée à définir des options qu’il a appelées préférentielles, à savoir l ’’option fondamentale’’ et l ‘’option praxique’’.



Dans la première option, il préconise la création des groupes d’éveil de conscience ‘’G.E.C.’’, car estime-t-il, l’homme se réalise et se développe par la formation qui va de paire avec l’information. Ces comités dont les membres seront choisis parmi les ‘’éclairés, avertis, leaders d’opinion jouissant d’une grande estime de la population locale, hommes de terrain et opérateurs économiques évoluant dans les milieux concernés, seront chargés d’aider la population à se prendre en charge et réaliser la nécessité impérieuse d’assurer son propre avenir .



La prise de conscience, selon le conférencier, consistera à révolutionner les mentalités des populations locales, les aider à orienter leurs méthodes de travail, améliorer leurs performances et accepter le sacrifice. Les G.E.C. travailleront aussi à l’information suffisante des autochtones sur leur responsabilité vis-à-vis à leur propre devenir et celui de la société dans laquelle ils vivent.



Cette prise de conscience, qui constitue une opération de sensibilisation, sera réalisée à travers le théâtre, les causeries éducatives, conférences. Le groupe d’éveil de conscience ou le comité d’éveil de conscience devra également promouvoir, encourager et plébisciter les innovations capables de s’attaquer aux problèmes auxquels font face les différentes localités et cités du Mai-Ndombe.



Quant à l’’option praxique’’, qui est pendante et jumelle à la première, elle est destinée à accréditer la pensée de Confucius qui dit que ‘’ seule la créativité dans l’art et l’ardeur dans le travail élève l’homme’’. En d’autres termes cette option, qui sera menée par le comité d’action concrète ‘’C.A.C.’’ , a pour mission de convaincre les populations de l’importance du travail méthodique par des actes concrets. C’est une option devant être développée par les entrepreneurs dits sociaux pour stimuler l’esprit de créativité.



Outre ces options, l’abbé Bienvenu Bolinga prône aussi la promotion de l’initiative privée et la recherche scientifique soutenue et encouragée par l’Etat. Pour ce qui est de la promotion de l’initiative privée, il propose qu’à ce niveau, le comité de l’action concrète s’intéresse aux innovateurs et entrepreneurs sociaux et encourage les idées-forces qui permettent d’améliorer le vécu quotidien des populations rurales. Le ‘’C.A.C.’’ travaillera à approcher les innovateurs, s’efforcer de bien comprendre leurs idées et de les émonder en les approfondissant.



Concernant la promotion scientifique, le recteur intérimaire de l’UNIMA, qui a souligné l’importance des études universitaires et d’ingénierie, déclarent celles-ci visent l’élévation tout en définissant un profil de la personne capable de réaliser les défis bien circonscrits de la société.



A ce sujet, il suggère, pour terminer, d’inculquer aux chercheurs la rigueur, la vérité, la détermination et la conscience professionnelle de manière qu’ils deviennent de véritables bâtisseurs de la société, tandis que l’école ou l’université doit s’inspirer de Jean-Jacques Rousseau qui dit : ‘’mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine’’.

Tiré de " Le climat tempéré"

mercredi 6 juillet 2011

L'ETHIQUE DANS LE CHANT SAKATA OPITALO N'OKORO ( l'hopital de Bokoro)

             "Oze ata ibèe le nzeme kovgne famille gne: majii mamwii me k'opitalo n'okoro mamee."
               Dans ce chant ,le compositeur raconte l'histoire d'un homme qu'il a vu souffrir à l'hopital général de Bokoro dans la RDC; abandonné par les siens, car opulent qu'il était , il a oublié toute sa famille au profis de ses affaires. Après sa guérison, le monsieur conscient d'un proverbe sakata qui dit :"ntwa bee ya ntwa nzeme, ukime ntwa bee"( c'est-à-dire un riche et un rélationel,le relationnel est plus grand. Ceci dans la mesure où il est bénéficiaire de l'assistance de ses parténaires dans les moments difficles de sa vie.
            Ce chant nous dit: si tu te maries n'oublies pas ta famille à cause de ta richesse,car la souffrance que j'ai vécue à l'hopital de Bokoro m'a rendu sâge. Cette chanson de l'orchestre "MUYENE"des basakatas souligne combien l'être humain occupe une plaçe importante dans la morale sakata. Dans cette perspective , nous soulignons comme l'ont dit les abbés Kenfuni Albert et Nshole Donatien" les basakaktas peuple d'alliance". Pour un musakata ou un sakata, la relation ou l'alliance doit avoir une primauté dans la socièté humaine.
             En ce sens,nous voulons dire que pour les basakatas de mai-ndombe quelque soit le problème ou le conflit; il faut sauvergarder l'être-avec qu'est le muntu. Ainsi,nous citons de passage  un chant qui dit:"bwe nà bwe basolola mpe bayokana" selon le musicien connu sous le nom de majii ne kempee. Ceci nous laisse dire que l'aspect homme-homme; autrement dit relation intersubjective est le primat dans la socièté sakata.
            Mais, il est intéressant de souligner aussi que l'autre aspect négatif ou positif , le "chant opitalo n'okoro"montre que le peuple sakata est un peuple trop lié à sa famille; marié ou non marié. La famille domine pour certaines décisions que l'indivdu doit prendre dans sa vie .Quand un musakakta te parle da sa famille ,tu dois savoir qu' y cmpris la famille élargie. En d'autres termes , il est difficile de distinguer dans le langage d'un musakata, la famille élargie de la faimlle restreinte. Eux ne parlent que de "bwe ame ou  (: mon frère) ou kakà âme: (ma soeur).
             En bréfing, nous soulignons que notre interprétation du chant" opitalo n'okoro"( l'hopital de Bokoro)nous amène à tirer comme leçon éthique: notre richesse ou notre opulence ne doit pas nous dérouter à oublier nos familles ou nos relations. La richess ne dépasse pas un être humain.


HERITIER KALONDA ITSEKUNA